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Maison de la Bio : les forces vives du secteur se rassemblent pour défendre les valeurs de la bio

Publié le 22 octobre 2021
Maison de la Bio : les forces vives du secteur se rassemblent pour défendre les valeurs de la bio
De gauche à droite : Romain Ruth, président de Cosmébio ; Pierrick De Ronne, président de Biocoop ; Philippe Laratte, vice-président du Synadiet ; Didier Pérréol, président d'Ekibio ; Allon Zeitoun, président du Synadis Bio ; Mathieu Lancry, président de Forébio

Face à une certaine idée de la bio qu’ils estiment menacée, les professionnels du secteur s’organisent. Lundi 18 octobre, le fondateur et président d’Ekibio, Didier Perréol, le président de Biocoop, Pierrick De Ronne, mais aussi Allon Zeitoun, DG de Naturalia, Mathieu Lancry, président de Forébio, Philippe Laratte, vice-président du Synadiet et Romain Ruth, président de Cosmébio, étaient réunis dans les locaux de la Société d’encouragement pour l’industrie nationale (Paris XIe), afin de présenter la nouvelle structure qui défendra les valeurs de l’agriculture biologique : La Maison de la Bio.

Ses missions ? Préserver les fondamentaux de la bio, valoriser les impacts positifs des filières bio sur l’économie, la santé, l’environnement, représenter la diversité des acteurs de la bio, de l’amont à l’aval, de l’alimentaire au non alimentaire, et développer une communication et un plaidoyer efficaces face à la multiplication des allégations et des labels. « Nous assistons à une dilution de la valeur du label bio, notamment pour en faciliter l’accès. Les nouveaux labels qui fleurissent prennent une partie des valeurs de la bio mais pas l’ensemble », déplore Philippe Laratte, vice-président du Synadiet. Aussi, « Les labels se multiplient, ce qui crée une confusion dans l’esprit du consommateur », analyse Didier Perréol, président d’Ekibio. Une réalité contre laquelle ils entendent bien désormais lutter plus activement.

10 000 entreprises représentées, 12 sièges au conseil d’administration (dont 6 vacants)

Pour l’heure, cette nouvelle structure organisée en association, représente 10 000 entreprises, dont 7 000 exploitations agricoles, à travers leurs organisations professionnelles, issues de l’agriculture, de l’alimentation, de la distribution, des cosmétiques et des compléments alimentaires.

La Maison de la Bio réunit les principales fédérations et syndicats du secteur, à commencer par le Synabio (le Syndicat National des entreprises bio au service de la filière agriculture biologique), le Synadis bio (le Syndicat National des distributeurs spécialisés de produits biologiques et diététiques), Forébio (la Fédération des Organisations collectives de producteurs 100 % bio), mais aussi le Synadiet (Syndicat National des compléments alimentaires), et Cosmébio (le label des cosmétiques bio).

Selon ses ‘pères fondateurs’, La Maison de la Bio s’inscrit dans la continuité de Natexbio, avec un financement provenant en partie du salon Natexpo (organisé par Natexbio), pour la phase de lancement, d’une cotisation des différentes organisations fédérées, et dans un second temps, d’adhésions d’entreprises souhaitant voir perdurer et progresser cette nouvelle structure.

Aujourd’hui, le conseil d’administration de la Maison de la Bio est composée de 12 sièges, dont 6 sont pour l’instant occupés, et autant d’inoccupés. L’association espère bien trouver les membres qui viendront compléter son équipe, et pour cela, se veut ouverte, à conditions évidemment d’embrasser la vision portée par la Maison de la Bio. Selon ses membres fondateurs, la Fnab et/ou certains labels sont déjà en discussion pour éventuellement intégrer le conseil d’administration.

Combler une sous-représentation de la bio dans la sphère publique

Dans le cadre de sa première feuille de route, qui s’établit sur la fin de l’année 2021 et l’année 2022, la Maison de la Bio s’est fixée des objectifs très précis. « Nous voulons parler d’une seule voix et combler une sous-représentation de la bio dans la sphère publique, médiatique et institutionnelle », explique Pierrick De Ronne, président de la Maison de la Bio, et président de Biocoop. L’association prévoit notamment de proposer des actions spécifiques pour peser dans le débat des présidentielles.

« Nous attendons du prochain président qu’il prenne position philosophiquement pour le bio, et que le reste de la politique en découle ». Allon Zeitoun, administrateur de la Maison de la Bio, directeur général de Naturalia, président du Synadis Bio.

Par ailleurs, la nouvelle association a annoncé la mise en place d’une première étude prospective autour de la bio, réalisée avec le CREDOC et AND International, dont les résultats devraient être dévoilés au mois de mars prochain.

Étayer certains acquis par des données scientifiques

Bien conscients que la bio doit désormais avancer armée de datas solides pour justifier de sa légitimité à la fois comme modèle agricole viable, pérenne, mais aussi comme outil mieux-disant pour préserver l’environnement, et comme levier majeur au service de la RSE des entreprises, les membres de la Maison de la Bio veulent fournir de l’information appuyée sur des faits scientifiques, notamment grâce à des partenariats avec des instituts de recherche, tels que l’Itab.

Elle prévoit de structurer un comité éthique pour être dans l’amélioration continue et à l’avant-garde des progrès techniques et scientifiques de la Bio. Enfin, la Maison de la Bio veut concrétiser les engagements RSE, environnementaux et sociaux des entreprises, en élargissant notamment le périmètre du label Bio Entreprise Durable, aujourd’hui restreint aux transformateurs, à l’ensemble du secteur, d’abord aux cosmétiques biologiques, puis aux réseaux de distributeurs spécialisés.

L’organigramme de la Maison de la Bio en un coup d’oeil

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François Deschamps
Rédacteur en chef de Plan Bio
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