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La recette de Nossa pour démocratiser les baies d’açaï bio en France

Publié le 22 février 2022
La recette de Nossa pour démocratiser les baies d’açaï bio en France

Biologiques, cultivées dans le cadre de pratiques d’agroforesterie et partiellement labellisées Fair For Life… les baies d’açaï utilisées pour la fabrication des produits de la société Nossa ont pour ainsi dire, tout bon. Moins connues du grand public en France qu’elles ne peuvent l’être en Amérique du Sud ou aux États-Unis, les baies d’açaï concentrent pourtant le pari de Nossa : en démocratiser la consommation dans nos contrées.

Damien Binois, fondateur de Nossa, met tout en œuvre pour faire connaître au plus grand nombre ces petites baies de couleurs violettes, issues de la culture de palmiers en Amazonie. Tombé amoureux de la forêt amazonienne alors qu’il étudiait à Sao Paulo, en 2012, il s’est passionné pour l’açaï, ayant découvert ses propriétés nutritionnelles singulières, et ayant compris que cet arbre pouvait être une manière de limiter la déforestation de l’Amazonie, dès lors qu’il est cultivé dans les conditions les plus respectueuses de son environnement.

Le premier million d’euros en 2018

Bien décidé à faire connaître aux consommateurs français ces petites baies aux allures de cousines éloignées de la myrtille, il fonde Nossa en 2012. Ses premiers produits à base de baies d’açaï verront le jour deux ans plus tard, après des débuts plutôt laborieux relativement à sa volonté stricte que ses baies soient cultivées en agriculture biologique. Les années suivantes seront marquées par une croissance continue, la société ayant atteint le million d’euros en 2018.

Après deux années de stagnation, 2020 marque une baisse d’activité pour l’entreprise, de 22%, qui se voit coupée du circuit des CHR, pesant alors deux tiers de son chiffre d’affaires annuel. Et pour cause, l’épidémie de Covid-19 a impliqué la fermeture des restaurants durant de longs mois, avec des effets sur de nombreux acteurs dont l’activité y est étroitement liée.

92% de croissance en 2021

Contre vents et marées, Damien Binois est parvenu à redresser la barre, tout en renouant avec la croissance. « L’an passé, notre activité a enregistré 412% de croissance. Désormais, un tiers de notre chiffre d’affaires est issu du circuit des CHR, un autre tiers provient de la vente de nos produits aux distributeurs, en majorité des enseignes bio, et un dernier tiers provient de notre activité de vente de la pulpe d’açaï à des industriels ». Ainsi, grâce au rééquilibrage des sources de revenus, Nossa a généré 1,5 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2021.

A date, Nossa commercialise une petite trentaine de références, 10 à destination des magasins et une quinzaine pour les restaurants. Depuis la pulpe d’açaï, son best seller, en passant par des mix de fruits permettant de réaliser des ‘Açaï Bowl’, des jus de fruits, jusqu’à des mélanges de fruits à base d’açaï en version surgelés, l’entreprise couvre un large spectre de besoins.

Distribués chez Biocoop, Naturalia, naturéO, L’Eau Vive ou encore le Marché de Léopold, les produits de Nossa feront bientôt leur apparition dans les rayons du numéro trois de la bio spécialisée en France, La Vie Claire. Très minoritaires dans l’activité de Nossa, les GMS font également partie de ses clients, avec les enseignes Monoprix et Franprix.

Vers la création d’une unité de transformation au Brésil

L’an passé, Nossa a importé du Brésil 350 tonnes de fruits. L’entreprise met un point d’honneur à trier sur le volet les agriculteurs avec lesquels elle travaille. De ce fait, seules les baies d’açaï issues d’exploitations familiales, dont la taille moyenne est de 4 hectares, cultivées en agroforesterie au cœur de l’Amazonie, sont sélectionnées.

Engagée dans une démarche de commerce équitable, environ 70 tonnes de ses produits sont labellisées ‘Fair For Life’, une part que Damien Binois aimerait voir monter à 100% de la production d’ici la fin de l’année prochaine. « Si le caractère équitable de nos produits n’est pas toujours un critère pour nos clients, et peu développé chez nos concurrents américains ou brésiliens, nous avons à cœur de travailler de cette manière avec nos cueilleurs partenaires. C’est aussi la mission de l’entreprise », confie-t-il.

Et afin de maitriser encore davantage le sourcing et la traçabilité de ses produits, Nossa a crée une filiale au Brésil l’an passé. L’entreprise est engagé dans un projet de construction d’une unité de production qui aura la capacité de transformer 2 000 tonnes de produits chaque année. Au-delà de sécuriser ses approvisionnements, cette usine pourrait bien aussi permettre à l’entreprise d’exporter plus largement des baies d’açaï auprès de pays demandeurs. Une manière, en somme, de continuer à diversifier ses activités, pour croître durablement.

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François Deschamps
Rédacteur en chef de Plan Bio

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