Suite au message d’alerte lancé par le PDG de l’enseigne Grand Panier Bio, Bertrand Pérot, le président du conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, a adressé un courrier à la première ministre Elisabeth Borne afin de l’alerter sur les menaces de fermetures massives qui guettent les enseignes biologiques dans la région, mais aussi plus généralement, les métiers de bouche.
Dans cette lettre, que Plan B(io) a pu se procurer, Laurent Wauquiez souligne les difficultés que rencontrent les entreprises de la région face à l’augmentation des coûts de l’énergie et notamment de l’électricité. Nous avions déjà évoqué dans nos colonnes le cas du Grand Panier Bio, qui estimait le bond tarifaire qu’allait devoir supporter ses magasins relativement à la hausse des prix de l’électricité : « la facture d’électricité de notre magasin de Clermont-Ferrand passerait de 27 000 euros par an à 220 000 euros, selon les nouvelles conditions », nous avait alors indiqué Bertrand Pérot.
En cause ? Un bouclier tarifaire qui ne s’applique pas à la configuration de ce type de structures. « La plupart de ces magasins, qu’ils soient franchisés ou non ne bénéficient pas du bouclier tarifaire, en cause, des critères d’éligibilité trop restreints. Les critères d’éligibilité du bouclier tarifaire devraient par ailleurs être élargis à l’ensemble des métiers de bouche qui sont également en souffrance face à ces augmentations sans précédent », note Laurent Wauquiez dans sa lettre à la première ministre.
Rappelant par ailleurs le contexte économique déjà « tendu », le président de région souligne l’incapacité pour ces entreprises de supporter « des coûts d’électricité aussi élevés », tout en insistant sur l’avenir très incertain de ces commerces en l’état actuel des modalités d’éligibilité au bouclier tarifaire. « Les menaces de fermeture massive semblent hélas se préciser et c’est pour cette raison que j’ai tenu à vous alerter directement ».
