Un appel adressé aux acteurs de la restauration collective à « accroître rapidement leur taux d’approvisionnement en produits issus de l’agriculture biologique ». Voilà le message qu’a voulu faire passer le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, à l’occasion du Conseil national de la restauration collective, réunissant les professionnels du secteur dans les locaux du ministère, le 7 décembre dernier.
2 milliards d’euros de plus pour la filière bio
Pour rappel, la loi EGAlim prévoit depuis le début de l’année 2022, que les établissements opérant dans la restauration collective proposent au moins 20% de produits biologiques dans leurs menus. Ce qui représenterait un marché de 2 milliards d’euros supplémentaires pour la filière agricole biologique, qui en a bien besoin en ce moment.
Cependant, selon les données recueillis auprès des établissements concernés par la plateforme « ma cantine », la restauration collective ne proposerait que 13% de denrées bio, mais selon l’Agence Bio, cette part ne s’élèverait qu’à 7%. « Il s’agit d’une politique prioritaire du Gouvernement, et les établissements de restauration collective sous la gestion des administrations relevant de l’État sont engagés à atteindre ces objectifs dès 2024 », a toutefois rappelé le ministère de l’Agriculture.
Trois mesures d’accompagnement
Afin de soutenir l’appel porté par Marc Fesneau auprès de la restauration collective, ce dernier prévoit la mise en place du circulaire interministérielle, dès la fin de cette année, visant à mobiliser l’ensemble des restaurants collectifs sous la tutelle des ministères et des préfectures.
Cela doit permettre de les inscrire sur la plateforme « ma cantine », et de mettre en œuvre des projets de restauration visant à atteindre les obligations fixées par la EGAlim. De plus, le ministre veut une évolutions du dispositif de Tarification sociale avec un reste à charge de 1€ maximum pour les familles les plus précaires pour permettre un « bonus » EGAlim pour les communes qui s’engagent à tout mettre en œuvre pour atteindre les obligations de la loi.
Enfin, une « conférence des solutions » sera organisée au 1er trimestre 2024, afin de mettre en place une feuille de route destinée à lever les freins identifiés par les opérateurs dans la mise en place de plus de bio dans les cantines.