Qu’il s’agisse des enseignes généralistes ou des enseignes bio spécialisées, le rayon des fruits et légumes est clé dans l’activité du commerce alimentaire. Dans un contexte d’inflation qui s’étire dans le temps même si elle tend à ralentir, les Français ont opéré de nombreux arbitrages de consommation, et les fruits et légumes, qui ont connu des hausses de prix, en ont parfois fait les frais.
L’Association Familles rurales a dévoilé son observatoire annuel portant sur les prix des fruits et légumes, reposant sur 118 relevés réalisés du 7 au 22 juin dernier, par 91 « veilleurs consommation » sur 42 départements, en hypers, en supermarchés mais aussi dans des enseignes de type Lidl ou Aldi, ainsi qu’en magasins bio.
Ils ont relevé les prix de 9 fruits et 10 légumes, issus de l’agriculture conventionnelle et de l’agriculture biologique. Résultat, entre le mois de juin 2023 et le mois de juin 2024, le prix du panier de fruits a baissé de -5% en conventionnel mais a augmenté de +2% en bio. Du côté des légumes, sur la même période, leur prix a chuté de -9% en conventionnel et diminué de manière plus modérée en bio, de -3%.
Pour une famille composée de 4 personnes (deux adultes et deux enfants), Familles rurales indique qu’en ne prenant que les 5 fruits et légumes biologiques les moins chers du panier, il aura fallu débourser 94 euros sur le mois de juin dernier, contre 66 euros pour leurs équivalents conventionnels.
Les cerises, grandes responsables de la hausse du prix moyen des fruits biologiques
Si l’on regarde en détail l’évolution des prix des fruits et légumes biologiques, qui ont été relevés au kilo, on note de fortes disparités en fonction des produits. Ainsi, parmi les fruits, ce sont les cerises qui ont connu la hausse la plus importante en bio, avec +22% entre juin 2023 et juin 2024. Aussi, en extrayant les cerises du panier de fruits, les prix moyens de ces derniers en bio auraient en réalité décliné de -4%, soit une proportion quasi équivalent à celle des fruits conventionnels (-5%).
Familles rurales souligne que la météo pluvieuse et humide des mois d’avril, de mai et de juin ont notamment impacté les récoltes et entraîné des pertes et du tri, notamment pour les cerises. Pour autant, il convient de souligner que le prix moyen des cerises conventionnelles n’a pas augmenté, bien au contraire, il a baissé, de -6%.
Du côté des baisses les plus importantes en fruits biologiques, ce sont les citrons jaunes qui tiennent la dragée haute, avec une baisse de -16%. En conventionnel, ce sont les melons type Charentais qui ont enregistré la plus forte baisse de prix (-18%), quand à l’inverse, les pastèques vertes conventionnelles ont connu la plus forte hausse (+6%), tandis qu’en bio leur prix a baissé de -3%.
Concernant les légumes, en bio, les hausses de prix les plus importantes ont concerné les concombres (+8%) et les haricots verts (+9%). Inversement, les tomates grappes ont baissé de -13%, le poivron vert de -10% et la laitue a vu son prix moyen décliner de -12%. En conventionnel, ces dernières ont connu une évolution tarifaire très différentes de leurs homologues biologiques avec une forte hausse de +15%.