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Pour Lactalis, « le local et l’équitable tuent le bio »

Publié le 24 février 2023
Pour Lactalis, « le local et l’équitable tuent le bio »

A l’occasion de son bilan laitier pour l’année 2022, le constat dressé par le groupe Lactalis (Lactel, Président, Galbani), concernant le lait bio, est sans appel. Dans un communiqué de presse, l’entreprise signale que les ménages français s’éloignent des produits biologiques « en faveur d’autres produits, et se laissent également tenter par des offres alternatives concurrentes axées sur le local ou le pâturage. Et ce, au détriment de leurs précédents achats en Bio. Dit autrement, le local et l’équitable tuent le bio ».

Indiquant que la consommation de produits laitiers biologiques baisse en 2022 alors que parallèlement la production augmente, Lactalis souligne que le taux de déclassement dépasse désormais 40%. Ce taux, « jamais connu jusqu’alors », consiste à vendre en rayon au prix du lait conventionnel, un lait acheté à l’éleveur au prix du bio. Malgré tout, l’entreprise affirme avoir maintenu le prix du lait bio en 2022 au même niveau que celui de 2021, précisant être consciente « des difficultés actuelles de la production laitière biologique, aggravées par l’inflation du coût des intrants et la sécheresse de l’été ».

Par ailleurs, Lactalis France a décidé de poursuivre la promotion des produits laitiers biologiques à travers sa démarche « Bio engagée », développée sur ses marques Lactel et Président. Pour le groupe laitier, il s’agit là de « freiner l’érosion de la consommation et renforcer l’attractivité du bio auprès des consommateurs ».

Le lait conventionnel revalorisé de +25%

En 2022, le prix du lait conventionnel a progressé de 85 euros pour atteindre 455 euros, toutes qualités et primes confondues. Ainsi, par rapport à l’année 2021, Lactalis affirme avoir revalorisé le prix du lait conventionnel de +25% tout en absorbant l’inflation des coûts de transformation : « Conformément à la loi Egalim 2, les hausses tarifaires obtenues lors des négociations au titre de la matière première agricole (MPA) ont été répercutées aux producteurs couvrant plus qu’intégralement l’augmentation de leurs charges. A contrario, l’entreprise a été contrainte d’absorber seule l’inflation des coûts de transformation (MPI) insuffisamment prise en compte par la grande distribution », énonce Lactalis.

Une situation que l’entreprise n’entend pas laisser perdurer, notamment dans un contexte de négociations commerciales qu’elle qualifie de « difficiles », et tire la sonnette d’alarme face aux « hausses de tarifs au titre des coûts de transformation insuffisamment prises en compte ». Et avec la hausse des prix de l’énergie, Lactalis appelle chaque acteur de la chaine de valeur à « jouer son rôle pour assurer la revalorisation du prix des produits laitiers dans les linéaires », et souligne que « ces charges additionnelles devront nécessairement être répercutées dans les prix des produits en rayon ».

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François Deschamps
Rédacteur en chef de Plan Bio

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