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Les armes de Biocoop pour asseoir son leadership sur la bio

Mis à jour le 12 novembre 2021
Les armes de Biocoop pour asseoir son leadership sur la bio
Pierrick De Ronne, président de Biocoop, au magasin La Ruche, Paris 13e

A l’occasion de sa conférence de presse annuelle, qui s’est déroulée mardi 29 septembre, la coopérative a tenu à réaffirmer son engagement en faveur d’une bio militante, soucieuse du bien-être de ses partenaires du monde agricole, et en phase avec les attentes des consommateurs français.

Dans un contexte où les spécialistes perdent du terrain face à la grande distribution sur le bio, Biocoop revendique être parvenue à conserver 13% de part de marché, sur un secteur somme toute très disputée. Avec un chiffre d’affaires équivalent à 1,4 milliard d’euros en 2019, en légère hausse de 3% à parc constant de magasins, l’entreprise affiche une certaine détermination à rester en haut de l’affiche. « Biocoop est leader sur le marché, nous avons une forte influence et devons être garants du marché bio. Nous devons être présents sur tout le territoire, être leader de l’innovation et avoir des engagements radicaux », a notamment indiqué Pierrick De Ronne, président de Biocoop.

La coopérative dispose de plusieurs leviers pour affirmer sa différence, au premier rang desquels le maillage du territoire avec ses points de vente. Biocoop dispose en effet de 660 magasins répartis dans toute la France. Si 2020 a été marquée par un ralentissement du nombre d’ouvertures de points de vente, l’enseigne n’en n’a ouvert ‘que’ 60, 2021 devrait signer l’inauguration de 80 nouvelles échoppes aux couleurs du distributeur. De plus, s’il parvient à mettre la main sur l’enseigne Bio C’ Bon, 72 boutiques supplémentaires viendraient gonfler son parc, déjà consistant, de magasins.

Le développement de nouveaux formats mis en stand-by

Testées dès 2018, les boutiques misant sur des métiers d’artisans tels que des boulangeries et des boucheries, ne semblent pas engagées sur la voie de l’expansion. Tandis que l’enseigne ambitionnait de décliner ce concept à des poissonneries, ou encore des cavistes, elle reconnaît qu’elles ne rencontrent pas le succès escompté, notamment auprès des sociétaires. « Ils ont du mal à se projeter dans l’ouverture d’une boucherie ou encore d’une boulangerie en tant que boutique décorrélée d’un magasin Biocoop. Ils préfèrent ouvrir une Biocoop intégrant ces savoir-faire », explique Pierrick De Ronne.

Néanmoins, ce dernier assure que les tests sur différents concepts se poursuivront, notamment autour de l’artisanat d’excellence, « qui reste une priorité pour Biocoop ». L’enseigne prévoit aussi d’accélérer sur la vente en ligne, et vise au mois octobre 25% du réseau capable de proposer le click&collect à ses clients. « Nous n’avons pas été en moteurs sur l’e-commerce », admet Pierrick De Ronne. En interne, le sujet a fait l’objet de nombreux débats, mais désormais l’enseigne veut aller plus loin en faisant évoluer les services telles que la mise en place de la livraison à domicile, l’ajout de contenu sur la plateforme en ligne, etc. Parallèlement, sans oublier ce qui fait sa force de différenciation par rapport aux GMS, l’enseigne continue de capitaliser sur son offre produits.

Une marque propre remodelée

Avec une moyenne de 5 000 à 6 000 références en magasin, le distributeur revendique une offre composée de 15% de produits locaux, 100% de saison, et à 80% composée de produits d’origine française – fruits et légumes compris. Récemment, il a opéré un remaniement complet de sa marque propre, autrefois appelée « Ensemble », sobrement rebaptisée « Biocoop », et qui pèse déjà 20% du chiffre d’affaires. D’ici 2025, Biocoop ambitionne de la développer davantage afin qu’elle représente 35% de son activité. En outre, la marque Biocoop s’accompagne de nouveaux éléments visuels destinés à mieux communiquer sur les engagements de l’enseigne tels que le pictogramme « Avec nos paysan.ne.s associé.e.s » apposé sur les packagings des produits dont les matières premières sont issues des groupements de producteurs sociétaires.

Autre levier sur lequel le distributeur veut accroître ses efforts, le vrac, qui représente 10% de son chiffre d’affaires pour une offre, en moyenne, composée d’un peu plus de 370 références et qui continuera progressivement d’être étoffée. Enfin, consciente des enjeux forts autour du pouvoir d’achat des Français dans les temps à venir, elle a mis en place un système de prix plafonnés sur 500 produits vendus en magasins. « Le prix des produits est un vrai sujet chez Biocoop, souligne le président de l’enseigne, mais je ne veux pas que le prix soit créateur de pauvreté. Nous n’irons pas sur le terrain des prix bas ». Un discours qui tranche avec celui d’une partie de la grande distribution, telle que l’enseigne E.Leclerc, qui en a fait un cheval de bataille depuis la rentrée de septembre.

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François Deschamps
Rédacteur en chef de Plan Bio

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