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Les alternatives aux protéines animales, nouvel eldorado des industriels ?

Mis à jour le 12 novembre 2021
Les alternatives aux protéines animales, nouvel eldorado des industriels ?

Le marché français des substituts aux protéines animales pourrait bien avoir de beaux jours devant lui. Ces produits rencontrent un succès croissant auprès des consommateurs français, tant et si bien, qu’ils ont généré 400 millions d’euros de ventes en GMS en 2019 (hors épicerie salée), soit une croissance de 11% par rapport à 2018, selon une étude publiée par l’institut Xerfi Precepta.

Sur ce marché, le segment des boissons et des crèmes végétales pèsent pour près de la moitié des ventes. Un essor qui n’est pas passé inaperçu des industriels. Les acteurs historiques, notamment en bio, tels que Nutrition & Santé ou encore Bjorg, Bonneterre et Cie ont grandement contribué au développement de ces produits, et les grands industriels, qui s’y sont mis plus récemment, comme Nestlé ou encore Danone comptent bien accélérer les chantiers en ce sens. Le géant Français Danone, a notamment annoncé vouloir atteindre 5 milliards d’euros de chiffres d’affaires, à l’échelle mondiale, grâce à son pôle produits laitiers et produits d’origine végétale (EDP), d’ici 2025.

De nouveaux arrivants très ambitieux

Ces grandes entreprises devront néanmoins compter sur la présence de startups très ambitieuses sur le sujet, à l’instar de l’Américain Beyond Meat. Le fabricant de viandes végétales a réalisé sur le seul premier trimestre 2020, un chiffre d’affaires de près de 90 millions d’euros, pour un bénéfice net d’un peu plus de 1,6 million d’euros. La jeune pousse avait fait grand bruit dans la presse française, au mois de février dernier, avec l’arrivée de son hamburger végétal, le Beyond Burger, dans les rayons des enseignes Monoprix, Franprix, Géant et Casino Supermarchés. « Elles ambitionnent en effet de hisser leurs substituts au rang de produits de masse en partant à la conquête d’autres consommateurs. Et elles ne ménagent pas leur peine pour élargir la cible de clients potentiels, en misant entre autres sur les analogues à la viande dans la restauration. Déjà, en perte de vitesse l’an dernier – divisé par deux par rapport à 2018 -, le rythme de croissance des ventes de protéines animales en GMS va se tasser au rythme de 3% par an à l’horizon 2023 en GMS pour s’établir à 460 millions d’euros », analyse Xerfi.

D’un marché de niche à un marché de masse

Vouloir transformer le marché de niche des analogues à la viande en marché de masse, est en somme, l’objectif des industriels actifs sur ce marché. « C’est notamment le cas de Garden Gourmet (Nestlé), The Vegetarian Butcher (Unilever) ou encore de Beyond Meat », indique Xerfi. Selon l’institut, leur cible ne se résume plus uniquement aux flexitariens, mais à la majeure partie de la population française, soit 42 millions de consommateurs, tandis que les acteurs historiques visent les flexitariens, les végétariens et les vegans, soit environ 24 millions de personnes.

In finé, cela signifie qu’en regroupant la cible des analogues à la viande avec celle des autres alternatives aux protéines animales, le marché global des produits alimentaires alternatifs aux protéines animales représenterait une cible de quelque 66 millions de consommateurs. Autrement dit, une manne financière potentiellement considérable, à ne pas laisser passer.

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François Deschamps
Rédacteur en chef de Plan Bio

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