Soin des cheveux, du visage, du corps, des dents, protections intimes… la marque spécialisée dans la cosmétique écologique et éthique vendue en magasins bio et en parapharmacies, Lamazuna, n’a eu de cesse de se développer depuis sa création, il y a 10 ans. Sur un marché estimé à plus de 900 millions d’euros par l’association Cosmebio, la marque veut aujourd’hui aller plus loin dans son développement, et s’apprête à sortir des salles de bains pour investir le reste de la maison. « Nos nouveautés sont conçues de manière à ne pas créer de nouveaux besoins », précise Laëtitia Van de Walle, fondatrice de Lamazuna. De fait, la marque s’est concentrée sur des types de produits existants déjà dans le commerce. Seront ainsi commercialisés au premier semestre 2021 des produits de nettoyage : un pain de vaisselle, un nettoyant pour les sols, et un détachant solide pour le linge. Parallèlement, Lamazuna va déployer une toute nouvelle gamme de produits destinée à une cible qu’elle n’adressait pas jusqu’à présent : les adolescents. Elle a donc créé une nouvelle marque baptisée « Kisupu ». Un nom audacieux, qui mise ostensiblement sur l’humour des jeunes. Au total, neuf références seront déployées, comprenant des déodorants, des dentifrices à croquer et des nettoyants pour le visage. Fidèle à sa stratégie initiale, ces nouveaux produits sont destinés à être vendus au sein des réseaux de magasins spécialisés. Et si une part majoritaire de son chiffre d’affaires, qui s’élève à 10 millions d’euros pour l’exercice 2019 clôturé en mars 2020, provient aujourd’hui du circuit des spécialistes, l’entreprise ne délaisse pas pour autant la grande distribution, puisqu’elle a lancé cette année, une marque dédiée : The Green Emporium.
Un prix moins élevé et des formules repensées
The Green emporium est distribuée au sein de plusieurs enseignes dont Auchan à l’échelle nationale, mais aussi dans 30 points de vente E.Lerclerc, chez Système U, et dans les magasins belges de Carrefour. Vendus en moyenne 10% moins chers que les produits sous marque Lamazuna, ils sont aussi différents dans leur composition. « Nous avons procédé à une reformulation complète de la gamme, car nous ne voulions pas nous appuyer sur les mêmes matières premières, confie Laëtitia Van de Walle. Nous avons changé nos huiles, nos argiles et quelques produits synthétiques sont utilisés. Les produits proposés ont des parfums plus intenses, mais dont la longévité est moins importante ». Au sein de l’entreprise, c’est le département innovation qui se charge du développement des quelque 80 références disponibles sous les marques The Green Emporium (30 références) et Lamazuna (50 références). Au total, 11 personnes s’affairent à concevoir de nouvelles compositions. Et avant de lancer une nouveauté, il faut en moyenne une année de travail aux personnes dédiées, pour parfaire une formule. Loin d’être à court de projets, Lamazuna mise aussi sur un autre axe de développement : l’international.
L’Allemagne, marché numéro un à l’international
Aujourd’hui, 70% de son chiffre d’affaires est réalisé en France, mais l’international pèse pour 30% et continue de progresser. Au global, Lamazuna est distribuée dans 31 pays et compte 1 500 revendeurs à l’étranger et 3000 en France. Le top 3 est composé de l’Allemagne, dont les ventes pèsent pour un million d’euros, l’Italie, puis l’Espagne. Par ailleurs, en dépit de relations commerciales marquées par le contexte du Brexit, le Royaume-Uni connaît une rapide progression. Il faut dire que Lamazuna est parvenue à séduire les enseignes Planet Organic et la chaîne américaine Whole Foods Market. Une performance notable pour cette entreprise qui multiplie par deux son chiffre d’affaires tous les ans, et qui ne comptait que 11 salariés il y a deux ans, lorsqu’elle a décidé de prendre ses quartiers à Marches, un petit village de la Drôme qui de 850 habitants, qui doit désormais compter avec les 75 salariés de Lamazuna.