Respect de l’environnement, meilleure qualité, meilleure pour la santé… sont-ce là de bonnes raisons pour inciter les Français à s’essayer à la bière bio ? Que nenni, en réalité, la première raison pour laquelle les Français consomment de la bière labellisée « AB », c’est le fait d’essayer, de tester. C’est donc la curiosité qui pousse en premier lieu un Français sur 2 à se tourner vers de la bière bio, selon les résultats de l’Observatoire européen de la consommation de vin biologique réalisé par Ipsos pour le compte de Millésime Bio. Ensuite seulement figure la volonté de favoriser une production davantage respectueuse de l’environnement, suivi du fait de favoriser une filière de production plus équitable.
Encore une belle marge de progression
Tandis que la consommation de vin bio tend résolument à se démocratiser en France (54% des Français en ont déjà bu), la bière bio est à un stade bien moins développé. En effet, seul un tiers de nos concitoyens en ont déjà consommé. C’est relativement peu, mais c’est quand même un peu plus que chez nos voisins britanniques (20%) ou allemands (16%). Il faut cependant noter qu’en France, il existe une dynamique intéressante autour de la bière bio. Selon le rapport annuel de l’Agence Bio sur le marché, en 2020, les ventes de bières bio ont enregistré une forte progression de +33% par rapport à 2019, « amplifiant la dynamique enclenchée l’an dernier », précisait alors l’Agence Bio. « Elles témoignent du succès des micro-brasseries bio, et de la vente locale, et dans une moindre mesure, du déploiement de gammes bio des marques nationales ».
Plébiscitée par les cadres citadins
Alors qui sont les consommateurs de bière biologique ? Ce sont d’abord des cadres (43% contre 21% des ouvriers et 12% des inactifs), et il faut noter que la bière bio rencontre aussi un succès certain auprès des jeunes âgés de moins de 35 ans (34% contre 12% des 55 ans et plus). Par ailleurs, qu’on se le dise, ce sont des citadins avant tout. En effet, la bière bio est consommée par un habitant sur deux de l’agglomération parisienne. Idem chez nos voisins britanniques, où un peu plus d’un tiers (36%) des consommateurs de bière « organic » vit dans le grand Londres.