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Gestion de l’eau : la Fnab plaide pour un plan de sobriété agricole

Publié le 31 mars 2023
Gestion de l’eau : la Fnab plaide pour un plan de sobriété agricole

Face à un hiver au cours duquel la quantité de pluie tombée n’a pas suffi à remplir les nappes phréatiques hexagonales, la fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab) demande au Gouvernement de lancer avant l’été, « un plan de sobriété agricole qui permette de respecter la hiérarchie des usages dans l’accès à l’eau ».

Dans le viseur de la Fnab notamment, les « projets de stockage de l’eau », plus trivialement appelés « mégabassines », et pour lesquelles le Varenne de l’eau a décidé d’une accélération. Une situation qui ne va pas dans le bon sens selon la Fnab, qui indique que, « Dans l’ordre, la ressource en eau doit permettre l’accès à l’eau potable, la préservation des milieux naturels, puis la production alimentaire ».

Or, la fédération agricole estime que les intérêts particuliers de certaines filières agricoles ont « infiltré les instances de gouvernance de l’eau en France, pour y promouvoir une vision productiviste de l’agriculture », sans égard pour les risques qu’elle fait peser sur les autres usagers.

L’eau, “un moyen pour préserver la balance commerciale”

La Fnab souligne en outre que 7 exploitations sur 10 des surfaces irriguées en France produisent des céréales qui pour moitié sont exportées, déplorant ainsi que l’eau utilisée par ces exploitations ne soit « qu’un moyen de préserver la balance commerciale », qui ne sera pas sans impacter certains agriculteurs bio. « On se retrouve dans des situations ubuesques où des maraichers bio qui produisent des légumes de qualité pour notre alimentation directe ne peuvent pas s’installer dans certaines régions car ils n’ont pas le droit d’irriguer : l’eau est déjà réservée aux céréaliers exportateurs » explique Stéphane Rozé, référent eau à la Fnab.

Pour la fédération agricole, il est ainsi nécessaire de réviser la gouvernance de l’eau en France, et réclame une meilleure représentation des acteurs agricoles alternatifs, « dont les représentants de l’agriculture biologique font partie, et des citoyen-nes dans toutes les instances de gestion de l’eau ».

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François Deschamps
Rédacteur en chef de Plan Bio
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