Les aspirations des Parisiens à mieux manger sont bien connues de tous, et cela n’a pas echappé aux enseignes de distribution. Ces derniers années, elles ont multiplié les implantations de magasins bio dans la Capitale. Mais dans quelles proportions ?
Selon une étude publiée par l’Atelier parisien d’urbanisme (APUR), entre 2017 et 2020, près de 200 commerces bio ont ouvert leurs portes à Paris, soit une hausse de 67% en trois ans. Preuve que le bio est en plein essor dans la Capitale, sur une période plus étendue qui se situe entre 2011 et 2020, le nombre de magasins bio y a progressé de 175% !
Avant tout des supérettes
Si la progression du nombre de magasins alimentaires depuis 2011 est principalement due aux magasins généralistes (+5 %, +105 établissements entre 2017 et 2020), les supérettes dites « classiques » représentent plus de la moitié des créations (55 sur 105). Et la plupart d’entre elles (40), on vous le donne en mille, vendent uniquement des produits biologiques.
Année après année, la part des magasins biologiques dans l’ensemble des supérettes parisiennes augmente. Elles représentaient 16% des supérettes en 2014, contre 21% en 2017 et 26% en 2020. « Les grands groupes de distribution se sont d’ailleurs positionnés, certains depuis longtemps, sur ce segment davantage porteur car de plus en plus de parisiens se soucient de leur alimentation », souligne l’étude. « Le leader du marché parisien, le groupe Casino, contrôle plus de 310 supérettes dont 68 sont de l’enseigne Naturalia. Son concurrent, le groupe Carrefour gère 130 supérettes à Paris et vient de racheter les 37 magasins Bio C’Bon. Presque 100 % des supérettes appartiennent à un réseau d’enseignes. À côté de ces deux principaux groupes, les autres ont du mal à s’implanter ».