Après 18 mois de travaux, la Scop Ethiquable a inauguré ce jeudi 26 août, sa nouvelle unité de production qui va lui permettre de produire son propre chocolat. La coopérative gersoise a installé ce nouveau site à Fleurance, pour un investissement global de 20 millions d’euros.
Au total, 5 500 m² de locaux dont un peu plus de 2 900 m² dédiés à la production qui était, jusqu’à présent, sous-traitée. L’usine a été pensée dans un objectif clair : être en capacité de produire du chocolat sur la base de cacao issu d’un terroir donné, et non pas d’assemblages de différents cacaos, pratique plus communément répandue dans l’univers du chocolat. L’idée étant de pouvoir valoriser des goûts singuliers, voir uniques, un peu à la manière du café ou même du vin. « C’est une unité de production plus petite que les grandes unités industrielles qui peuvent exister en Europe, mais équipée des technologies modernes de broyage et de conchage du cacao, afin de réaliser du chocolat d’artisans », explique Christophe Eberhart, co-fondateur d’Ethiquable. Pour y parvenir, Ethiquable importe et travaille la masse de cacao, par blocs de 20 kilos, qui provient de la torréfaction des fêves, une première étape qui est réalisée par des coopératives de producteurs de cacao.
Une capacité de production de 2 500 tonnes
Grâce à ce nouvel outil, Ethiquable sera en mesure d’assurer cette année la production d’environ 1 200 tonnes de chocolat, soit l’équivalent de 20 millions de tablettes, et prévoit dès 2022 une capacité de production de près de 2 500 tonnes. Cette nouvelle étape confère à l’entreprise la particularité de maitriser encore davantage les chocolats biologiques et équitables qu’elle commercialise, et d’assurer une meilleure traçabilité des produits.
Créée en 2003, Ethiquable a débuté avec les thés, cafés et le sucre, tandis que la commercialisation de chocolats bio et équitables a été initiée en 2007. Depuis, leur part n’a cessé de progresser dans l’activité de l’entreprise pour peser aujourd’hui 40% de son chiffre d’affaires, qui s’élevait en 2020 à 77,7 millions d’euros, en croissance de 21%. Avec 25% du marché du chocolat bio, la Scop revendique la place de numéro une du chocolat labellisé « AB » en GMS.