Passée de 27 498 tonnes en 2014 à 53 629 tonnes en 2019, la production de viande biologique en France n’a cessé de croitre au fil des années. Portée par un contexte de mutation profonde de la société et par l’apparition de nouveaux modes de consommation alimentaire, comme le flexitarisme, la viande bio rencontre un succès croissant auprès des Français.
Plus de 7 Français sur 10 consomment, au moins occasionnellement, de la viande bio ( sondage Ifop, Commission bio d’Interbev, septembre 2019). « La filière Viandes Bio s’inscrit parfaitement dans la notion du mieux manger, dans le respect de la planète et du vivant, et continue de se développer », note l’interprofession de la viande dans son dernier observatoire des viandes bio, publiée à la fin du mois de septembre.
En 2019, les volumes d’abattage ont augmenté de 16% par rapport à 2018, et la hausse est encore plus importante en porcins (+32 %). Les ventes dans les différents circuits de distribution ont suivi, la demande continuant de croître, avec notamment une belle progression en restauration hors-domicile (+34 % en volume vs 2018).
Plus de la moitié des ventes réalisées en grande distribution
En 2019, la majorité des ventes en volume (56%) a été réalisée au sein de la grande distribution, où les animations continuent de jouer un rôle clé pour séduire les consommateurs et booster les ventes. Le deuxième circuit de distribution de viande bio reste les magasins spécialisés, avec une part de marché de 14,7%, et une progression de 10%. Le troisième débouché est la boucherie artisanale (12,2 % des volumes), en hausse de 12 %. La vente directe représentait, en 2018, 9,3 % de la distribution de viandes bio en France. Enfin, la restauration hors domicile affiche une bonne croissance, mais les volumes restent encore faibles (4 085 tonnes soit 7,6 % des volumes). « Dans ce contexte, il est nécessaire que la distribution française suive la rapide progression de la production en viandes bio, et cela passe par un dialogue entre les opérateurs de la filière. Cet équilibre entre l’offre et la demande participe à la stabilité des cours », indique la Commission bio d’Interbev.