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Comment BioDemain veut aider les agriculteurs engagés dans la reconversion vers l’agriculture biologique

Mis à jour le 17 novembre 2021
Comment BioDemain veut aider les agriculteurs engagés dans la reconversion vers l’agriculture biologique

En France, un peu plus de 565 000 hectares de terres sont en conversion vers l’agriculture biologique, selon les chiffres de l’Agence Bio pour l’année 2019. Si l’agriculture bio séduit de plus en plus de producteurs, le processus de conversion, lui, n’est pas toujours simple à mettre en œuvre. En effet, la période nécessaire pour aboutir à une certification dure en moyenne deux à trois ans. Or, pendant ce laps de temps, l’agriculteur est tenu de cultiver selon le cahier des charges strict du bio tout en continuant de commercialiser ses produits aux prix du conventionnel. Problème, pendant ce laps de temps, ses charges augmentent et ses rendements baissent.

C’est là qu’intervient BioDemain, marque dédiée aux produits issus de l’agriculture en conversion vers le biologique. L’entreprise se charge en effet de valoriser ces produits auprès des consommateurs, à travers une gamme d’épicerie « pas (encore) bio » composée de 12 références, et vendue dans plus de 100 magasins spécialisés partenaires, auprès d’enseignes telles que Naturalia et naturéO.

Une marque dédiée aux GMS

Pour toucher le plus grand nombre, elle s’est récemment dotée d’une toute nouvelle marque baptisée « Transition ». Celle-ci a spécialement été conçue pour la grande distribution. « L’assortiment de produits se compose de 6 références, et se veut spécifique pour les GMS, confie Maxime co-fondateur et directeur général de BioDemain. Outre la marque dédiée, les particularités portent sur les contenants et les produits, afin de proposer des recettes plus consensuelles que celles élaborées pour les consommateurs des circuits spécialisés ».

Les premiers produits sont arrivés dans les rayons d’enseignes comme Carrefour, E.Leclerc, Intermarché, et Match – en local – il y a une semaine. Pour parvenir à absorber une montée en charge liée à la demande, la jeune entreprise, née fin 2018, doit notamment accompagner davantage d’agriculteurs.ices, et entend ainsi faire progresser leur nombre de 30 à 100 d’ici la fin de l’année.

Une campagne de financement participatif bouclée en 48h

Pour accroitre sa capacité à accompagner des producteurs, mais aussi à se développer sur le plan commercial et celui de la communication, BioDemain a donc initié, le 10 février dernier, la mise en place d’une opération de financement participatif à travers la plateforme Lita.co. Le principe était simple, l’entreprise sociale proposait à chaque citoyen de devenir actionnaire de BioDemain grâce à un investissement d’un montant minimum de 100 euros. Résultat, plus de 200 Français ont rejoint les rangs au capital de l’entreprise, et il lui a fallu moins de 48 heures pour atteindre son objectif fixé de 225 000 euros.

Parallèlement, d’autres investisseurs sont venus s’ajouter parmi lesquels l’incubateur et fond d’investissements à impact Makesense, mais aussi Ulterïa, la Région Hauts-de-France via le fond d’investissements NFA ainsi que des business angels dont la participation, au total, a permis de réunir 1,2 million d’euros, au service de la transition agricole. Pari réussi donc, pour cette jeune pousse « pas encore bio », mais en très forte croissance, qui est passé de 30 000 euros de chiffre d’affaires en 2019, à 150 000 euros en 2020, et qui s’attend déjà à passer la barre du million d’euros cette année.

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François Deschamps
Rédacteur en chef de Plan Bio

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