Le sujet du chèque alimentaire, réclamé lors de la Convention citoyenne pour le Climat, est de retour en cette période de rentrée. Au début du mois de juin dernier, la première ministre Élisabeth Borne, assurait que cette disposition était toujours en cours de réflexion, et qu’elle devait « permettre à tous les Français d’avoir accès à des produits de qualité, des produits bio ». Et si pour le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, le chèque alimentaire semble bel et bien dans les tuyaux, il ne semble plus du tout d’actualité pour le ministre de l’Economie, Bruno Lemaire. Invité sur LCI lundi 12 septembre, ce dernier s’est montré plutôt clair quant à la mise en place de ce dispositif : « Nous ne sommes pas arrivés à construire un dispositif qui soit opérationnel, efficace, rapide », ce à quoi son interlocuteur, Adrien Gindre, a rétorqué « qu’il est (donc) oublié », sans que cela ne provoque d’infirmation du côté de Bruno Lemaire. Ce dernier a même indiqué que la ‘prime inflation’ qui doit être versée aujourd’hui à une partie des ménages français, se « substitue au chèque alimentaire ».
Un « sujet complexe »
Un discours qui s’inscrit précisément à l’opposé de celui du ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, interrogé au micro de Sud Radio sur l’avancée du dispositif. Celui-ci affirme que l’idée « n’est pas rejetée » et être « entrain d’y travailler avec Jean-Christophe Combe (ministre des Solidarités, NDLR) ». Rappelant pour la énième fois qu’il s’agit « d’un sujet complexe », le ministre de l’Agriculture a précisé qu’il s’agit d’identifier quels types de produits seront concernés, quels circuits de distribution, tout en s’interrogeant sur la possibilité de passer par les « banques alimentaires, compte-tenu de la cible qui est choisie ».