Dans un contexte économique peu favorable, les ménages doivent arbitrer leurs dépenses alimentaires et bien-être. Local, HVE, ZRP, nutriscore A… dilué dans toute cette palette de solutions pour mieux consommer, le bio doit réaffirmer ses valeurs et ses externalités positives pour justifier de son intérêt santé et environnemental.
Précurseur sur la transition écologique, la re-territorialisation des filières, la végétalisation des assiettes… le bio doit garder son avance et embarquer le consommateur dans cette dynamique durable.
Pour piloter et faire les bons choix stratégiques dans cette situation inédite, il est indispensable d’avoir les clés de compréhension du marché bio.
Elles vous seront dévoilées lors de la convention d’affaires BIO N’Days, organisée par la Cluster Bio Auvergne-Rhône-Alpes, en donnant rendez-vous aux transformateurs alimentaires, non-alimentaires, distributeurs, experts, le 6 juin prochain à Valence dans la Drôme, pour échanger sur le bio de demain.
S’assurer le soutien politique et comprendre les enjeux sociétaux
Fin décembre 2022, le ministre de l’Agriculture annonçait une enveloppe de 13 millions d’euros pour le Fonds Avenir Bio et un budget supplémentaire pour relancer la campagne #BioReflexe. Comment ces ambitions se traduisent sur les territoires ? Des acteurs politiques présenteront leurs stratégies territoriales pour soutenir le bio.
« Pour prévoir l’avenir, il faut connaître le passé » disait Machiavel. Et si nous prenions un peu de recul pour (ré)apprivoiser le modèle de demain ? Comprendre les problèmes liés au système de consommation actuel, donner le cap d’un modèle alternatif et identifier les obstacles pour proposer un chemin vers ce nouveau paradigme de production. Créer une sécurité alimentaire sur le modèle de la sécurité sociale ? Développer l’agriculture urbaine ? Changer les critères de distribution de la Politique Agricole Commune ? Ces idées seront abordées dans une conférence dédiée.
Connaître les chiffres du marché bio pour ajuster sa stratégie
En 2022, l’inflation a connu un record et les marchés bio en circuits conventionnels et spécialisés ont connu un recul de plusieurs points pour laisser la consommation bio en-dessous de la barre des 5%. Changement des habitudes de consommation suite au Covid-19, impacts de l’inflation sur les Français, où en sera la consommation bio dans les différents circuits de distribution au semestre prochain ?
Emily Mayer, directrice des études à l’institut IRI, présentera les derniers chiffres des différents formats de la grande et moyenne surface, du drive et des parapharmacies. De son côté, Bernard Ollié de l’Agence Good mettra en regard les dernières données sur le marché de la distribution spécialisée.
Rester précurseur et accélérer le changement de modèles
La responsabilité des entreprises bio dans la transition écologique. L’urgence écologique est maintenant largement relayée dans les médias. Quelles solutions concrètes sont accessibles aux entreprises bio pour accompagner la transition de leur activité ? Elles vous seront proposées lors de cette conférence.
La re-territorialisation des filières bio. Dans l’étude menée par Opinion Way pour le Cluster Bio Auvergne-Rhône-Alpes en 2021, le constat était simple « bio et local, c’est l’idéal ». Depuis, la re-territorialisation des filières a été accélérée et a montré que tous les acteurs, de toutes tailles, peuvent s’investir sur leur territoire. Pain de Cocagne, projet lauréat du Fonds Avenir Bio présentera sa vision et son projet.
Le bio a encore des débouchés commerciaux. L’omnicanalité a été la grande résolution de la période Covid-19 … mais compliqué de mener tous les chantiers de front ! Avec un contexte EGALIM favorable au développement du bio en restauration hors foyer, une transition alimentaire qui permet au bio de se démarquer grâce à son avance sur les alternatives végétales, les acteurs du marché doivent prendre conscience des codes bien spécifiques de ce canal de distribution. Une conférence donnera la parole à une collectivité publique pour témoigner de ses enjeux en restauration collective, les opportunités pour les entreprises bio et la perception des convives face à cette nouvelle offre.
Embarquer le consommateur dans cette transition
Faciliter les usages pour avancer sur la consigne. Accompagner les consommateurs vers la transition écologique n’est pas une sinécure… Beaucoup de volonté depuis quelques années mais trop de freins pour s’y plonger pleinement. Avec l’augmentation du prix des matières premières et même les pénuries, notamment du verre, l’argument économique et le risque de rupture ont eu au moins l’avantage d’accélérer la réflexion au sein des enseignes. Un maillage territorial est nécessaire pour garantir le succès de la consigne. Quels sont les enjeux, les difficultés et les pistes de solutions déjà engagées ? Un acteur majeur de la consigne partagera son expérience avec les participants.
La (r)évolution de la distribution bio est-elle à venir ? Le circuit spécialisé a connu une baisse de sa fréquentation en 2022. Beaucoup l’ont accusé de se reposer sur ses acquis et d’avoir oublié son essence : le conseil. Un droit de réponse sera donné à un responsable d’enseigne pour expliquer sa vision du marché bio et partager sa projection pour les mois et années à venir pour notre filière.
Rester précurseur, accélérer le changement de modèles et embarquer le consommateur dans cette transition sont les trois piliers qui animeront cette journée de conférences et d’échanges entre pairs.
Cette journée du 6 juin à Valence, ou en distanciel, sera l’occasion d’imaginer ensemble le bio de demain.
Tarifs et modalités sur www.biondays.com
