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Le bio en hausse de 16,5% dans les grandes surfaces alimentaires

Mis à jour le 30 août 2021
Le bio en hausse de 16,5% dans les grandes surfaces alimentaires

Les grandes surfaces alimentaires signent une belle année 2020 sur le bio. Selon l’institut IRI, les ventes de produits biologiques ont généré pour 6 milliards d’euros de chiffre d’affaires l’an passé, ce qui correspond à une croissance de 16,5% par rapport à 2019. Cette progression va évidemment de pair avec une hausse de la part des produits biologiques dans l’ensemble des ventes de produits de grande consommation (PGC). Ainsi, le bio atteint désormais 5,1% de part de marché des PGC en grande distribution. Cela correspond à une hausse de 13,4% par rapport à 2019. Grâce à cette dynamique, le bio a tiré la croissance des ventes de PGC en 2020 en GSA, une contribution estimée par IRI à 9,4%.

Si le bio s’est donc plutôt bien porté dans les grandes surfaces l’année dernière, il convient néanmoins de préciser que ses performances ont varié selon les circuits de vente. Ainsi, le grand gagnant est l’e-commerce, en grande majorité concentré sur les drives, suivi des magasins de proximité à niveau équivalent avec les supermarchés, les hypers en revanche, sont ceux qui ont le moins bien performé.

Pour autant, la lune de miel entre le bio et les GSA pourrait bien arriver à son terme. C’est une tendance qui se confirme peu à peu depuis de quelques mois, le dynamisme du bio en GSA connait un vrai ralentissement. Tant et si bien que selon les estimations de l’institut IRI, la croissance du chiffre d’affaires des produits bio en 2021, ne devrait pas dépasser… 1%. Point de catastrophisme tout de même, puisque cette très faible progression s’inscrirait dans un contexte global de baisse des ventes de PGC de l’ordre de -1,3%.

‘Sur-exposée’, l’offre bio est sous-performante en GMS

Pour Nadège Peteuil, consultante senior chez IRI, plusieurs facteurs expliquent le ralentissement du bio en GMS. « Désormais l’offre se développe très peu, la performance de l’offre existante devient capitale, or, le bio sous-performe alors même qu’il est sur-exposé par rapport au conventionnel. De plus, les produits frais biologiques se portent moins bien que leurs homologues conventionnels depuis le début de l’année, ce qui tire à la baisse la performance du bio ». Il ne faut pas non plus négliger l’impact du développement des enseignes spécialisées. « La concurrence des GSS s’accentuent, et depuis 2020, les consommateurs papillonnent entre les circuits, et ceux qui en bénéficient le plus sont notamment les circuits courts où l’on constate une forte poussée des achats de produits bio ».

Enfin, il y aurait un effet lié à la typologie des marques, les MDD et les marques nationales – dites conventionnelles – qui possèdent des références bio sont les plus touchées par la baisse de performance, à l’inverse des marques dites ‘pure player’, autrement dit, spécialisées qui restent en hausse depuis le début de l’année 2021. « Jusqu’à présent, la progression du bio en GSA était facile, désormais, ça va se corser », prévient Nadège Peteuil. L’experte d’IRI se veut néanmoins optimiste, constatant que les consommateurs continuent de vouloir des produits de qualité – qui n’en voudrait pas ? -, avec 4 priorités : l’origine des produits, le local étant le plus plébiscité ; leur composition – raison numéro une qui les pousse à choisir du bio – ; l’appétence des shoppers pour les marques – pure players, puis MDD et marques nationales ; et enfin, le prix, qui malgré les efforts entrepris par les distributeurs pour proposer des prix plus bas, reste le frein numéro un à la consommation de produits bio.

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François Deschamps
Rédacteur en chef de Plan Bio
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