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Aliments non bio : une majorité d’entre eux contient des résidus de pesticides selon Générations futures

Publié le 18 décembre 2024
Aliments non bio : une majorité d’entre eux contient des résidus de pesticides selon Générations futures

Une majorité d’aliments végétaux non biologiques (62 %) vendus en France en 2022, contenait au moins un résidu de pesticide détecté, selon une analyse de l’ONG Générations futures dévoilée mardi 17 décembre. Au total, 137 substances actives différentes ont été détectées dans 1 996 échantillons étudiés portant sur 35 types d’aliments différents non biologiques.

De ce travail d’analyse, il ressort notamment que les fruits sont particulièrement contaminés avec 8 fruits sur 10 qui contiennent au moins un résidu de pesticides. Les plus contaminés sont les cerises (100 %), les raisons (98 %) puis les clémentines/mandarines (97 %). Dans une moindre mesure les légumes présentent également des résidus de pesticides pour 48 % d’entre eux, tandis que cette proportion grimpe à 56 % pour les céréales (blé, orge, riz) et même à 73 % pour les vins. Il faut souligner que les fruits de la passion en provenance du Vietnam et de Colombie (15 %), les olives prêtes à consommer (13 %) et le riz (11 %) présentent les fréquences les plus élevées de dépassement de limites maximales en résidus (LMR).

Pesticides CMR, perturbateurs endocriniens et PFAS

Générations futures s’est également intéressée à la nature des résidus de pesticides retrouvés, et le constant qu’elle en dresse n’est guère plus rassurant. En effet, 56 % des fruits étudiés contiennent au moins un résidu de pesticides cancérigènes ou mutagènes ou reprotoxiques (CMR), des perturbateurs endocriniens (67 %), et 34 % des fruits testés présentent des résidus de pesticides PFAS. La proportion de légumes comptant la présence de ces résidus de pesticides est moins élevée : 23 % sont classés CMR, 32 % contiennent au moins un résidu de pesticide perturbateur endocrinien. C’est 21 % pour les PFAS.

Mettre en place des mesures de soutien à la bio

Pour l’ONG, ces différents constats sont l’occasion de rappeler la recommandation faite par le Haut Conseil de Santé Publique en 2017 de privilégier des fruits et légumes cultivés selon des modes de production diminuant l’exposition aux pesticides. Précisant en outre que « le bio est un mode de production limitant les intrants et constitue à ce titre un moyen de limiter l’exposition aux pesticides ». Générations futures en appelle désormais au nouveau gouvernement, l’exhortant à mettre en place « des mesures de soutien fortes à la consommation d’aliments bios (et notamment en restauration collective) et à encourager fortement le développement de l’agriculture biologique ».

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François Deschamps
Journaliste - Partner
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